Ephese Turquie
D'abord, une déception: voici tout ce qui reste d'une des 7 merveilles du monde, le Temple d'Artémis à Ephese. Ce temple était aussi célèbre, à l'époque, que le phare d'Alexandrie, le Parthénon d'Athènes ou le Colosse de Rhodes. Il ne reste plus rien. Les pierres ont certainement servi à construire la basilique de Saint Jean que l'on voit au-dessus et le fort arabe tout en haut, et on retrouve ses marbres jusque dans Sainte Sophie à Istambul , parait-il!
Par contre la ville romaine, elle-même, est une merveille. La grande rue, interminable, est dallée de marbre. Partout l'eau coulait dans des fontaines, des nymphées, des abreuvoirs....

La rue était bordée de temples, de boutiques, de thermes, de latrines, de maisons... Les restes sont impressionnants !

En fait, la ville qui comptait jusqu'à 200.000 habitants, fut ravagée par un tremblement de terre au 3e siècle, et son port fut envasé, rendu inutilisable. La ville fut donc abandonnée.

Voici le Temple d'Hadrien, bordant la rue principale. Les sculptures sont magnifiques, notamment, au fond, la femme représentant une méduse. La méduse devait faire peur et chasser les mauvais esprits. Elle est souvent représentée.
En bas de la grande rue, la "bibliothèque de Celsus", l'un des plus beaux bâtiments d'Ephese. Il a été "remonté" par les archéologues autrichiens, il y a seulement quelques années, puisque la plupart des éléments (87%) se trouvaient sur place, suite au tremblement de terre, et n'avaient pas été pillés. Comme la ville ne fut pas reconstruite, la plupart des pierres sont restées.
Après la Bibliothèque, la rue, toujours dallée de marbre, descend lentement vers le grand théâtre, puis rejoint une autre rue qui va vers l'ancien port. C'est immense. Les colonnes se comptent par centaines ou par milliers. Sous la rue il y a les égoûts, et partout, des tuyauteries en céramique, tout un réseau de canalisations.
Le théâtre pouvait contenir 25.000 personnes. En comparaison, Orange en France en contient 6000.

Saint Paul, celui qui marchait et parlait beaucoup (!), a essayé de prêcher "la bonne parole du Christ" dans ce théâtre aux Ephésiens qui n'ont pas du tout apprécié, et l'ont fait sortir sous les huées et les protestations ! Il fut même enfermé dans une tour au sommet d'une colline pour ne plus les déranger.

Bien à l'abri, sous un immense toit moderne, voici les maisons romaines avec leurs fresques, leurs mosaïques, leurs salles de bains, et tout le luxe de l'époque, y compris des murs entiers recouverts de plaques de marbre...
Salle d'eau, avec eau courante et évacuation des eaux usées, les latrines sont juste derrière.
Pamukkale
PAMUKKALE est surnommé le "Château de Coton".

Ce que l'on voit c'est du calcaire blanc qui se dépose sur le flanc de la montagne, au gré des sources d'eau chaude, sous forme de terrasses et de petits bassins. Le site fait plus de deux kilomètres de long, et juste au-dessus, se trouve les ruines de la ville romaine d'Hériapolis et son immense nécropole.

C'était une grande ville qui utilisait déja les vertus des sources d'eau chaude. Beaucoup venaient se faire soigner ici.

Au fond, on devine les montagnes enneigées des Monts TAURUS qu'il faut traverser pour rejoindre Antalya.

Le théâtre est bien mieux conservé que celui d'Ephese, mais plus petit. Le mur de scène est en reconstitution sur une partie de sa hauteur, car on a trouvé suffisamment d'éléments pour le refaire. Le reste de la ville est vraiment en ruines. Seules les innombrables sarcophages sculptés de la nécropole sont remarquables. Ils gisent par centaines ou milliers sur les côtés de la route romaine.
Suite et fin: l'hôtel "kitsch" d'Alanya